Le parc des résidences seniors tisse sa toile !
28.02.2024
84 appartements du Domaine du parc Rambot, en cours d’achèvement, sont réservés; boulevard des Poilus, Nohée livre aussi en fin d’année 70 autres unités.
D’ici la fin de l’année, le Domaine du Parc Rambot sera livré. La commercialisation des appartements loués en résidence sénior va débuter.
Novembre 2022, lors de la pose de la première pierre du Domaine du Parc Rambot, Aix comptait quatre résidences seniors ou assimilés : Les Templétudes à Forbin; Les Hespérides au Roy René ; la Résidence Emmanuel rue Malherbe; et les Jardins d’Arcadie à La Torse au statut plus « social ». Un an et demi après, la résidence du Parc Rambot est en voie d’achèvement et la commercialisation va être bientôt lancée par le Cogedim club devenu Nohée (et toujours Altarea). Le groupe, qui exploite déjà 32 structures en France, a racheté entre-temps les 23 résidences Les Hespérides du territoire et il talonne les grands opérateurs. Il est aussi sur le point de livrer une autre résidence senior à Aix, boulevard des Poilus.
« En 2020, on comptait 4 millions de Français âgés de 75 à 84 ans; en 2030, ils seront 6 millions. De 140000 nouveaux seniors par an, ce flux passe à 220000 à partir de 2023. »
Sont également en cours de livraison L’Amandier avenue Alfred Capus (groupe Domity) avec une opération de promotion qui laisse rêveur: « ville ensoleillée, habitants à l’accent chantant, patrimoine culturel très riche (…) accès au centre en une quinzaine de minutes à pied (…) proximité immédiate d’un supermarché ». Avenue de Brédasque, c’est le groupe Api qui investit. Autre projet au long cours, au sein de l’opération à venir à l’Archevêché.
En revanche, rien de nouveau du côté des maisons de retraite. Le segment reste plus que jamais une niche, d’autant que les études montrent que le « mur démographique » approche, détaille Jérôme Navarre, directeur général de Nohée : « En 2020, on comptait 4millions de Français âgés de 75 à 84 ans; en 2030, ils seront 6 millions. De 140 000 nouveaux seniors par an, ce flux passe à 220000 à partir de 2023. » « Les profils des nouveaux résidents sont des personnes de 78 ans, à 75 % des femmes, ayant subi une rupture de vie. Cela devient compliqué de conduire, entretenir la maison, l’aménager. On compte 60 à 90nouvelles résidences seniors en France pour un parc actuel de 950 : 85 000 appartements contre 700000 en Ehpad ». Il pointe les différentes études de marché : les seniors se déclarent attachés à leur domicile souvent aussi parce qu’ils redoutent devoir aller en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.
La résidence seniors offre un cadre différent avec un vrai bail d’habitation (mais en meublé): un appartement ergonomiquement pensé, avec des agents d’entretien, une conciergerie 24h/24 (système d’alerte, coordination médicale avec prise et suivi des rendez-vous, aide aux démarches administratives…), des espaces communs, des jardins.
Mais aussi, détaille Jérôme Navarre, des animations (gym, ateliers créatifs, conférences…), certaines ouvertes aux autres seniors du quartier, ou partagées avec les associations, des échanges intergénérationnels… « Autant de démarches qui contribuent au bien vieillir ».
Au sein du Domaine du Parc Rambot, parmi les 182 appartements à la place de l’ancienne clinique avenue du Dr-Aurientis, 84 avaient été achetés à la Cogedim dès la pose de la première pierre par la société anglaise de gestion de fonds d’investissement M & G qui sous-loue, en quelque sorte, à Nohée, l’exploitation des lieux. L’autre résidence Nohée (achetée par la Société de gestion d’actifs Amundi avec une banque), 70 logements boulevard des Poilus, devrait être achevée à la fin de l’année. Quant aux tarifs pratiqués à Rambot (comme aux Poilus), ils seront à la hauteur du prix du foncier à Aix-en-Provence, celui- là même qui rend impossible de construire du logement social comme des maisons de retraite accessibles au plus grand nombre: « en lien avec le marché immobilier local et les charges locatives classiques », explique Jérôme Navarre, tout en pointant des tarifs moindres pratiqués dans d’autres régions.
Le studio est loué 1817 € (1814 € aux Poilus), 2000 € le T2 (1900 €) et 2800 € le T3. Compter 500 € supplémentaire en demi-pension. « Ces tarifs s’adressent à 62% des habitants du pays d’Aix », selon l’étude de marché. Pour les autres, on aura repéré du 999€ le studio à Cambrai ou 890 € à Limoges les 33m².
Article La Provence par Carole BARLETTA