Bien vieillir, c’est aussi se maintenir en forme
25.10.2021
De nombreuses études attestent des bienfaits d’une activité physique après 65 ans. Quel sport choisir ? Comment faire pour rester actif ? Nos conseils pour une activité physique adaptée à vos besoins.
En s’activant, les seniors vieillissent en meilleure forme ! Parce que le sport permet de prévenir certaines maladies comme le diabète, l’ostéoporose, les maladies cardio-vasculaires et même la dépression.
Pour Antoine Piau, médecin gériatre, auteur du livre “Quand je serai vieux, tout ira bien” (Hachette), la clé pour bien vieillir est de rester assis le moins possible. Il explique que “le seul fait de se lever de sa chaise une fois toutes les 30 minutes” est utile ! Monter des escaliers, faire du jardinage, descendre du bus une station avant son arrêt : l’idée est de mobiliser son corps au quotidien.
Indispensable pour les muscles
Quand on ne bouge pas, “les muscles fondent très vite, surtout chez les seniors, (notamment le quadriceps qui permet de tenir debout et de marcher)”, analyse Valérie Herbillon-Collin, kinésithérapeute et ostéopathe.
Mais cette activité tout au long de la journée ne peut pas remplacer une activité sportive. Le docteur Christophe de Jaeger, fondateur de l’Institut santé et prévention, est un militant du “bien vieillir”. Pour lui, il est réellement possible “d’améliorer sa santé en développant sa masse musculaire”, quel que soit l’âge !
Il suffit de trouver la bonne activité sportive, au bon rythme, avec la bonne intensité.
Un cercle vertueux
Se mobiliser est d’autant plus important en vieillissant, en particulier en cas de douleurs liées à l’arthrose. “Quand on a mal quelque part, le premier réflexe est de moins bouger, regrette Valérie Herbillon-Collin. Or c’est justement ce qu’il faut éviter, puisque ça va entraîner une perte de mobilité et entretenir le phénomène d’arthrose. C’est comme un cercle vicieux.”
Pour les seniors confrontés à ce problème, il est essentiel de se muscler pour avoir plus de tonicité autour de l’articulation, et de s’étirer “pour ne pas perdre d’amplitude”! Romain Chastel, professeur de Qi-gong, expérimente cette réalité tous les jours à la résidence Promenade Lafayette de Lyon. “En Occident, quand on a des douleurs, on a tendance à ne plus faire bouger la partie du corps qui fait mal. En Qi-gong, au contraire, on fait bouger les membres qui font souffrir pour y refaire circuler l’énergie.”
Lui-même atteint de la mucoviscidose, il a pu diminuer les traitements grâce à cette discipline millénaire basée sur la médecine chinoise. Les résidents constatent également une amélioration de leur forme. “Nous travaillons sur la mobilité du corps, la circulation du sang et les organes. Les résidents sont à un âge où l’on vit beaucoup dans le passé. Le Qi-gong leur permet de se reconnecter au présent pour se faire du bien.”
Se maintenir en forme influe directement sur le mental, grâce à la libération d’endorphines, qui entraîne une sensation de bien-être. C’est peut-être pour ça que chez Nohée, les résidents font trois heures de sport par semaine ?
“Le sport appelle le sport : si vous avez réussi une première fois vous allez être plus motivé par les séances à venir”, analyse Valérie Herbillon-collin.
Un bon moyen de nouer des liens sociaux et de passer un moment convivial !
Revue Retraite et société n 71, 2015, La Documentation française